Comment choisir une assurance dépendance ?

Vouloir souscrire une assurance dépendance est une démarche de prévoyance raisonnable. La dépendance est un vrai sujet de fonds, qui sera fort probablement l’un des sujets importants de préoccupation des prochaines années.

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C’est pourquoi, comme le principe de l’épargne d’investissement pour anticiper sa retraite, il est bon d’anticiper ce risque de perte d’autonomie par la souscription d’une assurance dédiée. Oui, mais comment savoir laquelle choisir ? Les contrats se multiplient et se ressemblent. Voici les points à étudier pour faire le bon choix.

L’assurance dépendance, c’est quoi ?

La dépendance est définie par les assureurs comme l’état dans lequel se trouve une personne qui, pour des raisons liées au manque ou à la perte d’autonomie, qu’elle soit physique, psychique, ou intellectuelle, a besoin d’une assistance et/ou d’une aide importante afin d’accomplir les actes courants de la vie. La dépendance induit bien souvent des dépenses, ou bien pour vivre en Ehpad ou en maison de retraite, ou bien pour faire aménager son logement pour le rendre plus accessible avec une mobilité réduite, ou moins dangereux ou exposé au risque de chute, etc. Egalement, la dépendance nécessite souvent l’apport de soins à domicile, mais aussi d’autres formes d’assistance, comme l’aide ménagère, le soutien psychologique, le portage de médicaments, etc.

L’assurance dépendance compense donc le coût financier dû à la perte d’autonomie, par le versement d’une rente viagère ou d’un capital unique, lorsque la dépendance, totale et/ou partielle selon les contrats, est attestée par un médecin mandaté par l’assureur. Trois catégories d’assureurs peuvent la proposer :

  • Les sociétés d’assurances, régies par le Code des assurances, soit les compagnies d’assurances, les mutuelles d’assurance, ou encore les bancassurances;
  • Les mutuelles de santé, régies par le Code de la mutualité;
  • Les institutions de prévoyance, régies par le Code de la Sécurité sociale.

Choisir son contrat selon l’évaluation de la dépendance

Les assureurs, selon le Code auquel ils se réfèrent, vont évaluer différemment le niveau de dépendance d’une personne. Il conviendra de bien cerner selon quel procédé l’évaluation est établie. Généralement, la dépendance psychique et la dépendance fonctionnelle sont étudiées en corrélation, selon différents critères. Bien souvent, les assureurs se réfèrent soit à la grille AVQ, soit à la grille AGGIR.

L’évaluation de la dépendance selon la grille AVQ

La grille AVQ (Actes de la Vie Quotidienne) est un outil qui permet de déterminer le niveau de dépendance d’une personne selon le nombre d’actes quotidiens de vie qu’elle est dans l’incapacité de réaliser seule, parmi les 5 suivants : s’alimenter, se laver, s’habiller, se lever, se déplacer. Pour chacun de ces actes, la capacité de la personne à les réaliser est évaluée sur une échelle allant de 1 à 4 :

  • 1 : Personne indépendante;
  • 2 : Supervision ou arrangement nécessaire;
  • 3 : Assistance partielle nécessaire;
  • 4 : Assistance totale nécessaire.

L’évaluation de la dépendance selon la grille AGGIR

La grille AGGIR est une nomenclature officielle qui mesure la perte d’autonomie des personnes de plus de 60 ans. Souvent utilisée par les médecins et les gérontologues en France, l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) est calculée d’après cette grille. Son fonctionnement est un peu plus détaillé que celui de la grille AVQ. Elle détermine la capacité de la personne à réaliser les actes de la vie courante au travers de deux grands types d’activités :

  • 10 activités corporelles et mentales, dont les 5 précitées, mais également la communication verbale et non verbale, le repère dans l’espace et dans le temps, le déplacement à l’extérieur du lieu de vie, l’utilisation d’un moyen de transport, et la capacité d’alerter par le biais d’un moyen de communication;
  • 7 activités domestiques et sociales, pour enrichir l’évaluation. Il s’agira de la capacité à gérer son budget, à gérer ses affaires, à préparer un repas, à effectuer les tâches ménagères, à réaliser des achats, à gérer l’administration de son propre traitement en autonomie, et à pratiquer une activité de loisir.

Selon le résultat de l’analyse, la personne sera orientée vers un GIR (Groupe Iso-Ressources), allant de 1 à 6, correspondant à son degré d’autonomie. La personne classée GIR 6 est parfaitement autonome, et la personne classé GIR 1 est totalement dépendante. Entre les deux, la perte d’autonomie progressive fait basculer d’un GIR à l’autre. La dépendance, au sens que l’entend l’assureur, est prise en compte à partir du GIR 4

A quel âge souscrire une assurance dépendance ?

L’assurance dépendance se souscrit généralement à partir de 40 ans, et jusqu’à 60 ans, autrement dit jusqu’au début de la possibilité de profiter des garanties souscrites. Pourquoi si tôt ? Parce que c’est une forme d’assurance de prévoyance, qui assure un facteur risque, et non un besoin immédiat. La majorité des assureurs refuseront les nouveaux souscripteurs ayant atteint les 75 ans, ou plus, estimant alors que le risque pris est trop élevé. Le questionnaire médical à l’entrée sera plutôt classique, et relativement simplifié. Suite à cela, l’assureur peut demander l’avis d’un médecin-conseil et imposer alors un examen médical avant de faire une offre d’assurance. Généralement, seuls les demandeurs de plus de 65 ans se voient parfois imposer cet examen. Le risque ? La surprime.

Toutefois, pour limiter les abus et aider les usagers dans le choix de leur assurance dépendance, la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) a créé un label Garantie Assurance Dépendance (GAD). Cette labellisation garantit la qualité du contrat, avec notamment une rente mensuelle minimale de 500 € en cas de dépendance lourde, la possibilité de conserver ses droits en cas d’interruption de versement de la cotisation, ou encore l’absence d’une sélection médicale pour les adhésions avant 50 ans.

Sur quels critères choisir son assurance dépendance ?

L’assurance dépendance doit être choisie après avoir étudié les garanties et les conditions d’assurance. Evidemment, le coût de la cotisation mensuelle entrera en compte, mais il devra être étudié en parallèle avec un ensemble de paramètres tout aussi importants :

  • Les conditions de souscription : L’âge limite d’adhésion et les conditions d’adhésion, comme notamment le questionnaire de santé ou même l’examen de santé, sont à étudier. Selon l’état de santé de l’assuré au moment de la souscription, ces paramètres pourront largement venir impacter la compétitivité d’un contrat;
  • Les modalités de fixation et d’évolution des primes : Certains contrats prévoient des hausses de la cotisation d’assurance, de manière automatique avec l’avancée dans l’âge, ou bien avec l’évolution du coût de la vie, ou sur d’autres motifs encore. Selon ces augmentations, si l’assuré se retrouve alors dans l’impossibilité de payer sa cotisation, cela entraîne-t-il la résiliation immédiate du contrat, ou bien la possibilité de réduire ses garanties, et auquel cas selon quelle formalité;
  • Les modalités d’évaluation de la dépendance : Selon que l’assureur opte pour la grille AVQ ou la grille AGGIR, l’évaluation pourra être différente. Certains assureurs pourront alors confirmer une dépendance partielle à un assuré, et lui verser un pourcentage de rente, alors qu’un autre assureur n’évaluera pas l’état de santé comme dépendant;
  • L’étendue de la couverture et les conditions de déclenchement : Chaque assureur est libre d’interpréter la dépendance comme il l’entend. D’autant que certains se réfèreront au Code de la Sécurité sociale, d’autres au Code des assurances, et d’autres encore au Code de la mutualité. Le contrat intègre-t-il la dépendance partielle ? Comment la dépendance est-elle évaluée ? Comment la rente est-elle versée ? Selon le niveau de dépendance, quel pourcentage du montant défini sur le contrat sera reversé ? Ces paramètres sont primordiaux pour évaluer la compétitivité d’un contrat;
  • Les délais de carence et de franchise : Le délai de carence correspond à la période durant laquelle la cotisation est due, mais les garanties ne sont pas acquises. Si la dépendance intervient durant ce délai, elle ne sera pas prise en charge. Le délai de franchise est une période durant laquelle les garanties sont acquises, mais aucun remboursement ne se fera avant la fin, généralement sur 60 ou 90 jours, sauf dans le cas d’une dépendance des suites d’un accident. Idéalement, ils ne devront pas être trop élevés;
  • Les services d’assistance proposés : Certains contrats intègrent des prestations d’assistance, à la fois pour l’aidant qui pourra parfois se voir dispenser une formation aux soins infirmiers, ou un soutien psychologique. Être aidant ne signifie pas que l’on ne requiert pas le besoin d’être aidé. Egalement, pour la personne dépendante, certains contrats intègrent des services de protection juridique, d’assistance psychologique, de mise en relation avec des aides ménagères, ou avec des coiffeurs à domicile, etc.;
  • Les options en cas de décès prématuré : L’assurance dépendance est dite « à fonds perdus », dans le sens où les primes d’assurance versées ne constituent pas une épargne. Si l’assuré ne devient pas dépendant, il ne récupèrera pas la somme des cotisations versées. Toutefois, certains contrats permettent une option « capital décès », dans le cas d’un décès prématuré sans avoir été dépendant, qui est alors versé sous forme de capital aux bénéficiaires désignés pour aider au paiement des frais d’obsèques.

Opérer ses choix selon son besoin

Au moment de la souscription, il sera bon de tenir compte des antécédents médicaux de l’assuré, et des éventuelles pathologies familiales et/ou héréditaires. Par exemple, si l’assuré souffre d’une affection longue durée (ALD), ou bien d’une maladie déjà préexistante comme c’est souvent le cas du diabète, le risque de perte d’autonomie avec l’avancée dans l’âge est plus prégnant. Il sera alors bon d’opter pour un contrat offrant une couverture optimale, avec une prise en charge dès l’attestation de la dépendance partielle faible.

Egalement, le montant de la rente viagère ou du capital unique qui sera versé en cas de dépendance sera décidé à la signature du contrat. C’est ce montant qui conditionnera en partie le coût de la cotisation mensuelle. Le choix devra se penser en termes de besoin, en se projetant. L’assuré a-t-il des enfants vivant à proximité, qui pourront alors l’aider dans son quotidien ? L’assuré vit-il dans un logement qui ne nécessitera que quelques aménagements à la marge ? Ou bien vit-il dans un logement parfaitement incompatible avec l’entrée dans la dépendance ? L’assuré est-il propriétaire ou locataire ? Ces éléments sont primordiaux dans le choix fait du type de versement.

La rente viagère sera préférable pour aider au financement de l’habitat en Ehpad, encore faudra-t-il qu’une place se libère. En revanche, le capital unique sera préférable pour aider au financement des travaux d’aménagement du logement, si tant est qu’ils soient réalisables. Transformer une baignoire en douche fait partie des aménagements plutôt simples. En revanche, le logement au 3ème étage sans ascenseur ne pourra que difficilement rester habité par la personne en perte d’autonomie, au risque de l’isoler totalement de toute vie sociale.

Comparer les contrats d’assurance dépendance pour faire le bon choix

Les assurances dépendance sont des contrats à fonds perdus. Autrement dit, il ne s’agit pas d’une épargne placée qui peut être récupérée. Si l’assuré ne devient jamais dépendant, il ne profitera jamais d’une rente ou d’un capital, et ses cotisations auront été versées pour couvrir un risque qui ne s’est jamais vérifié. C’est pourquoi il est primordial de s’assurer de contracter une assurance qui couvre correctement la dépendance, dans le cas où, en revanche, elle surviendrait. Malheureusement, certains contrats usent et abusent de conditions qui font que les assurés, même reconnus dépendants, ne peuvent parfois pas prétendre à un versement.

Aussi, avant de souscrire un contrat, il sera bon de s’aider des services d’un comparateur en ligne. Il sera en mesure de présenter un panel d’offres d’assurance correspondant au besoin exprimé du demandeur, tout en mettant en exergue les éléments saillants du devis, où il est a minima nécessaire de porter son attention. Les services du comparateur sont gratuits, rapides, ludiques et accessibles, et sans obligation d’engagement ni financier ni contractuel. Il peut n’être utilisé que pour se faire une idée des conditions et des montants de cotisation mensuelle, comme il peut servir d’intermédiaire pour entrer en contact avec l’assureur le plus compétitif.