L’assurance dépendance repose sur un principe de cotisation mensuelle dans l’hypothèse d’une future perte d’autonomie.
Pour souscrire un contrat répondant aux attentes ou besoins de l’assuré, il sera nécessaire d’étudier des devis. C’est chose possible avec le simulateur en ligne de devis d’assurance dépendance, gratuit et sans engagement.
Comment est évaluée et prise en charge la dépendance en France ?
En France, l’âge moyen d’entrée dans la dépendance est de 78 ans chez les hommes, et 83 ans chez les femmes. Le vieillissement de la population française conduira dans les années à venir à une augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes. Ainsi, en supposant une stabilité de la durée de vie moyenne en dépendance, 1,2 million de seniors seront dépendants en 2040, contre 800 000 actuellement.
Estimer les évolutions de la population des personnes âgées permet d’anticiper les politiques publiques visant à développer l’offre qui leur est destinée (prestations humaines, matérielles et financières), en particulier pour prendre en charge et accompagner ceux en situation de dépendance. C’est ce que fait l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Aussi, il estime que si les tendances démographiques se poursuivent ainsi, les personnes âgées de plus de 75 ans en France, qui représentent aujourd’hui 9 % de la population, soit un peu plus de 6 millions de personnes, en représenteront 14 % en 2040, soit près de 10 millions, et 17 % en 2070, soit près de 13 millions.
Si toutes ces personnes ne deviennent pas nécessairement dépendantes évidemment, il convient toutefois de s’interroger sur la société d’aujourd’hui, et sa capacité à intégrer et répondre aux besoins futurs en termes de logement, en termes de déplacement, en termes d’accessibilité, en termes d’accompagnement aux soins, aux démarches, etc. En France, plus d’1,5 million de Français seraient dépendants. Précisons ici que ce chiffre regroupe les personnes bénéficiant d’aides sociales liées à la dépendance. Autrement dit, tous les types de dépendance y sont rassemblés, notamment les allocataires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), l’aide sociale à l’hébergement (ASH), ou encore les aides ménagères.
L’hébergement en structures spécialisées
Aujourd’hui, environ 7 500 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) existent en France, et proposent environ 600 000 lits. En moyenne, on compte donc aujourd’hui 1 personne de plus de 75 ans sur 10 accueillie en Ehpad. Ne pensons pas qu’aux Ehpad. On compte en tout et pour tout environ 11 000 structures d’accueil pour personnes âgées, dont les Ehpad, mais également les résidences pour seniors autonomes, les unités de soins de longue durée au sein des hôpitaux, etc. Ajoutons que les Ehpad, qui sont des maisons de retraite médicalisées, sont pour 45 % des établissements publics, pour 31 % des établissements privés, et pour 24 % des établissements associatifs.
Le maintien à domicile
Si le nombre de places dans ces structures est conséquent et en progression, il suffit de coupler le nombre de personnes dépendantes aux évolutions démographiques prévisibles dans les prochaines décennies, pour comprendre rapidement que, malgré les efforts menés, les places en établissements pour personnes dépendantes vont se raréfier encore davantage. Le maintien à domicile est donc probablement le cheval de bataille à soutenir. Mais celui-ci est également laborieux à mettre en place. Donner accès aux soins à domicile, à la téléassistance, à l’aide ménagère, mais aussi adapter le domicile et aider au financement des nouveaux aménagements, ou encore au soutien psychologique des proches aidants, sont autant de services à orchestrer pour une partie grandissante de la population.
Le fonctionnement de l’assurance dépendance
La dépendance se traduit par l’état dans lequel se trouve une personne qui, pour des raisons liées au manque ou à la perte d’autonomie, qu’elle soit physique, psychique, ou intellectuelle, a besoin d’une assistance et/ou d’une aide importante afin d’accomplir les actes courants de la vie. Pour ne pas s’écarter de notre sujet, il convient de rapidement faire le parallèle avec l’assurance dépendance. Cette dernière s’adresse bien aux personnes âgées de 60 ans et plus, en perte d’autonomie progressive. Autrement dit, les personnes plus jeunes, et/ou en situation de dépendance (handicap ou invalidité) ne peuvent pas profiter des garanties d’une assurance dépendance. D’autres procédés dédiés s’ouvrent à eux.
Le risque de dépendance peut être assuré par une assurance, proposée par l’un des trois acteurs suivants :
- Les sociétés d’assurances, régies par le Code des assurances, soit les compagnies d’assurances, les mutuelles d’assurance, ou encore les bancassurances;
- Les mutuelles de santé, régies par le Code de la mutualité;
- Les institutions de prévoyance, régies par le Code de la Sécurité sociale.
Comment est évalué et couvert le risque de dépendance par les assureurs ?
Les assureurs précités évalueront donc ce fameux risque de dépendance. Selon le Code auquel ils se réfèrent, leur définition de la dépendance pourra varier légèrement, ce qui aura des conséquences sur la prise en charge. Ils évalueront la dépendance selon la grille AVQ (Actes de la Vie Quotidienne), ou bien selon la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources). Toutes deux définissent des critères psychiques, fonctionnels et physiques :
- La dépendance psychique est définie comme l’impossibilité d’effectuer seul et intégralement, autrement dit sans incitation ni surveillance, des actes de la vie courante, et ce à la suite d’une maladie ou d’un handicap de nature psychique, constaté médicalement. Le psychisme est un ensemble de processus et phénomènes conscients ou inconscients relevant de l’esprit, de l’intelligence, de l’affectivité, et de la volonté. Pour mieux comprendre peut-être, les troubles psychiques sont par exemple un état de stress post-traumatique, des troubles de la personnalité, des troubles obsessionnels-compulsifs, un état dépressif, une addiction, etc.
- La dépendance fonctionnelle est définie comme l’impossibilité d’effectuer seul et intégralement un ou plusieurs actes de la vie courante à la suite d’un handicap physique médicalement constaté. Egalement pour tenter de mieux cerner ce type de dépendance, disons qu’elle rassemble les troubles qui affectent la motricité volontaire, les fonctions sensitives, les fonctions cognitives, ou les fonctions sensorielles.
Sur ces critères, l’état de dépendance de la personne sera constaté médicalement, par le médecin traitant, ou par un médecin désigné par la compagnie d’assurance. Ce dernier définira alors le niveau de dépendance, qui sera plus ou moins pris en charge par l’assureur :
- La dépendance partielle : Généralement, elle est considérée dès lors que l’assuré présente une dépendance sur au moins 3 des 5 actes de la vie courante précités. La dépendance partielle entraîne le versement d’une rente correspondant à un pourcentage de la rente prévue en cas de dépendance totale. Si l’on considère que la dépendance totale sera de 100 %, le degré de dépendance partielle sera évalué par le médecin;
- La dépendance totale : Il s’agit là de l’impossibilité d’accomplir au mois 4 des 5 actes de la vie courante précités sans aide extérieure. Lorsque l’état de dépendance totale est reconnu, le versement de la rente s’effectue donc à hauteur de 100 % du montant prévu par le contrat.
Les contrats d’assurance dépendance proposent des prestations complémentaires, incluses ou sur option. Il s’agira par exemple de l’aide à domicile (aide-soignant, auxiliaire de vie, aide ménagère, coiffeur, aide au portage de repas ou de médicaments, aide aux démarches administratives, etc.), mais aussi de l’aide aux déplacements hors du domicile, des formations pratiques et un soutien psychologique pour les aidants, la téléassistance, l’aide à la mémoire, etc.
Devis en ligne d’assurance dépendance : comment est évalué le coût de la cotisation ?
Toute assurance fonctionne sur le principe de couverture d’un risque. Autrement dit, l’anticipation est de mise pour profiter d’un meilleur contrat d’assurance. Pourquoi ? Parce que si l’assuré est déjà dans une forme de dépendance, l’assureur ne couvre plus un risque, mais un besoin réel et immédiat. Les assurances fonctionnant sur le principe de la mutualisation en percevant évidemment plus de cotisations que de prises en charge, elles appliqueront une surprime conséquente à l’assuré qui se trouve déjà dans un état de dépendance même partielle.
Aussi, une assurance dépendance se souscrit généralement à partir de 40 ans, et jusqu’à 60 ans, autrement dit jusqu’au début de la possibilité de profiter des garanties souscrites. La majorité des assureurs refuseront les nouveaux souscripteurs ayant atteint les 75 ans, ou plus. Le tarif de la cotisation d’assurance sera donc évalué selon plusieurs paramètres :
- L’âge de l’assuré au moment de la souscription : Plus l’assuré souscrit jeune, plus il participera à financer le risque, donc moins la cotisation sera élevée;
- Les pathologies éventuelles : Celles déjà connues comme les pathologies ou maladies héréditaires. Par exemple, une personne de 40 ans, active et vivant en totale indépendance, mais diabétique, se verra appliquer une forme de surprime, puisque l’assureur y verra là un risque plus élevé de dépendance avec l’avancée dans l’âge;
- L’étendue de la couverture : Les garanties souscrites valent-elles dès la dépendance partielle, ou bien à compter de la déclaration de dépendance totale ? Ce choix impactera également le coût de la cotisation;
- Le niveau de rente choisi : En cas de dépendance attestée médicalement, un niveau de rente sera souscrit pour définir le versement effectué par l’assureur. Plus le niveau de rente choisi est élevé, plus la cotisation le sera;
- Le délai de carence : Il désigne la période durant laquelle la cotisation est due, mais les garanties ne sont pas encore acquises. En cas de dépendance durant le délai de carence, l’assuré ne serait pas indemnisé, ni même de manière rétroactive. Plus le délai est court, plus la cotisation est élevée;
- Le délai de franchise : Il sera souvent de 90 jours. Ici, les garanties sont acquises, mais un délai sera appliqué avant de procéder à la prise en charge par l’assureur. Là encore, plus il est court, plus la cotisation est élevée.
Précisons pour finir que les cotisations d’assurance sont délivrées à fonds perdus. C’est-à-dire que si l’assuré ne devient jamais dépendant, il ne pourra nullement prétendre au remboursement du capital versé depuis des années. Ajoutons que sur la durée de vie du contrat, le montant de la cotisation évoluera pour suivre l’inflation, avec l’augmentation des coûts des soins, des médicaments, des prestations, etc.
Pourquoi étudier des devis en ligne d’assurance dépendance ?
Si elle porte la même dénomination sur tous les contrats, l’assurance dépendance peut se voir attribuer plusieurs définitions, chacune pleine de subtilités qui entraîneront potentiellement une prise en charge différente. C’est pourquoi les conditions de versement d’une rente ou d’un capital seront à étudier avec beaucoup d’attention et de vigilance.
Pour trouver la meilleure offre, il est recommandé de recourir à un comparateur d’assurances dépendance en ligne, gratuit et sans engagement, et de faire des demandes de devis. Après avoir complété un questionnaire en ligne, le demandeur recevra des offres 100 % personnalisées et pourra souscrire en quelques clics s’il le souhaite.
Le contrat d’assurance dépendance suivra l’assuré toute sa vie, jusqu’à ce que sa santé diminue ses capacités physiques, psychiques ou cognitives. C’est une assurance particulière, qui doit se penser avec prévoyance, selon la proximité des proches, selon ses revenus, selon la conception de son logement ; en bref, selon des paramètres propres à l’assuré. Le choix ne doit pas exclusivement se porter sur le coût de l’assurance. La qualité des prestations et de la couverture sont des éléments primordiaux à étudier.