La dépendance induit bien souvent des dépenses, ou bien pour vivre en Ehpad ou en maison de retraite, ou bien pour faire aménager son logement pour le rendre plus accessible avec une mobilité réduite, ou moins dangereux ou exposé au risque de chute, etc.
Elle peut nécessiter également l’apport de soins à domicile, mais aussi d’autres formes d’assistance, comme l’aide ménagère, le soutien psychologique, le portage de médicaments, etc. Une assurance dépendance est une démarche de prévoyance raisonnable qui garantit un soutien en cas de dépendance partielle ou totale. Les comparateurs d’assurances dépendance en ligne permettent d’étudier les offres pour souscrire à la plus compétitive selon ses attentes et besoins.
Pourquoi envisager de souscrire une assurance dépendance ?
La vraie question est : pourquoi s’inquiéter de la dépendance ? Vaste sujet que de se projeter sur cette perte potentielle d’autonomie, et d’anticiper un besoin qui, pour l’heure, n’est pas une nécessité. Pourtant, la dépendance est un vrai sujet de fond, qui sera fort probablement l’un des sujets importants de préoccupation des prochaines années. Pourquoi cela ? Sont notamment mises en cause les évolutions démographiques au fil des années. Expliquons-nous.
D’ici à 2060, en se référant aux évolutions constantes, nous devrions passer la barre des 74 millions de Français, contre 68 millions à début 2023. Pour être plus explicites quant à l’ampleur que va représenter la dépendance d’ici là, sachez que si les personnes âgées de plus de 80 ans sont aujourd’hui environ 3 millions en France, elles seront alors près de 9 millions en 2060 ! Pourquoi craindre la prise en charge de la dépendance ? Pour les raisons suivantes, entre autres :
- L’espérance de vie qui augmente : En 10 ans, l’espérance de vie a augmenté de près de 20 %. C’est une progression très importante, qui présente des chamboulements et des nécessités de réaménagement des modes et conditions de vie. Comprenons bien que les 20 % de vie gagnés sont des années de vieillissement. La présentation est probablement maladroite ou mal formulée, mais l’idée est bien celle-ci. Ce sont donc des années supplémentaires avec le risque plus important de recours aux soins, de perte d’autonomie, d’isolement, etc. L’augmentation de l’espérance de vie est un vrai sujet dont les conséquences doivent être largement anticipées sous tous les aspects;
- La génération des baby-boomers : Le pic de natalité d’après guerre, des années 1940 jusqu’au milieu des années 1960, a entraîné ce que l’on nomme la génération des baby-boomers. Aujourd’hui, ils se retrouvent tous en retraite, d’où la problématique casse-tête que doivent gérer les gouvernements successifs : « Comment continuer à financer le régime des retraites tel qu’il existe aujourd’hui ? ». Le prochain sujet épineux à traiter sera donc logiquement l’entrée dans la dépendance de ces baby-boomers.
Couplons maintenant les trois facteurs générateurs de dépendance – à savoir une population qui se densifie, qui vit plus longtemps, et dont l’âge moyen augmente au fil des années – et l’on comprend bien mieux qu’il s’agit du sujet qui se trouvera rapidement au cœur des préoccupations dans les années à venir.
Une assurance dépendance, c’est quoi ?
Intéressons-nous en premier lieu à ce qu’est la dépendance. C’est finalement un terme souvent employé mais peu précis, regroupant tout type de besoins. Elle peut se traduire par la perte d’autonomie, qui en est une bonne définition, mais à partir de quel stade de perte d’autonomie parle-t-on réellement de dépendance ? D’abord, posons ici la définition claire de la dépendance à laquelle les assureurs se réfèrent. Elle est définie comme l’état dans lequel se trouve une personne qui, pour des raisons liées au manque ou à la perte d’autonomie, qu’elle soit physique, psychique, ou intellectuelle, a besoin d’une assistance et/ou d’une aide importante afin d’accomplir les actes courants de la vie.
Complétons donc rapidement cette définition en distinguant deux types de dépendance : celle liée au vieillissement d’une personne, et celle liée au handicap. Si toutes deux seront d’origine physique, psychique, ou intellectuelle, seule la première, soit la dépendance liée au vieillissement, sera concernée directement par l’assurance dépendance. Ajoutons donc à notre définition que l’assurance dépendance compense le coût financier dû à la perte d’autonomie, par le versement d’une rente viagère ou d’un capital unique, lorsque la dépendance, totale et/ou partielle selon les contrats, est attestée par un médecin mandaté par l’assureur. Elle peut être souscrite auprès de plusieurs types d’assureurs :
- Les sociétés d’assurances, régies par le Code des assurances, soit les compagnies d’assurances, les mutuelles d’assurance, ou encore les bancassurances;
- Les mutuelles de santé, régies par le Code de la mutualité;
- Les institutions de prévoyance, régies par le Code de la Sécurité sociale.
Selon l’organisme, et le Code auquel il se réfère, la dépendance sera évaluée différemment. Certains utiliseront la grille AVQ, qui est un outil utilisé pour mesurer le degré de dépendance et de perte d’autonomie d’une personne sur les 5 actes de la vie courante : se nourrir, s’habiller, se laver, se lever, et se déplacer. D’autres utiliseront la grille AGGIR, utilisée notamment pour le calcul de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA). Quel que soit le mode d’évaluation de la dépendance, elle pourra donner lieu au versement d’une rente, pour participer au financement des besoins d’aménagement du quotidien ou du logement, ou bien au financement du loyer d’une chambre en Ehpad, ou encore pour financer l’assistance à domicile, type soins infirmiers, aide-ménagère, soins de kinésithérapie, etc.
Combien coûte la dépendance aujourd’hui ?
A l’échelle nationale, la prise en charge de la dépendance au sens large des personnes âgées représente un budget de 30 milliards d’euros par an, dont un tiers en allocations ou en aides publiques. Si ces dépenses représentent aujourd’hui environ 1,6 % du PIB, elles en représenteront au moins 2,5 % en 2060. Mais intéressons-nous à ce qu’elle coûte à la personne dépendante.
On estime que le maintien à domicile d’une personne en situation de dépendance coûte en moyenne 2 200 € par mois. Avec l’inflation subie depuis 2022, cette moyenne peut probablement être réévaluée à au moins 2 500 € par mois. A titre comparatif, le placement en Ehpad coûte en moyenne 2 800 € par mois. Ce tarif est évidemment à mesurer selon le niveau de prestations médicalisées, de standing et selon la localisation. Ceci étant posé, qu’en est-il de la capacité de financement des personnes dépendantes ? Et bien la pension moyenne de retraite en France est de 1 250 € nets. Si l’on y ajoute l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), aux alentours de 500 € mensuels, toujours selon les moyennes nationales, on peut estimer que les ressources moyennes d’une personne dépendante en France sont de 1 750 € par mois.
Si ces coûts ne sont que des moyennes nationales, qui ne tiennent pas compte des larges écarts constatés d’une région à l’autre, il est certain que le coût de revient du maintien à domicile ou du placement en Ehpad représente une charge importante pour la personne dépendante, et pour les financeurs comme les conseils départementaux, la Sécurité sociale, et l’Etat.
Comment est calculé le tarif d’une assurance dépendance ?
Le coût d’une d’assurance dépendance dépend du risque estimatif pris pour l’assureur, plus ou moins élevé. Selon les paramètres sous-cités, l’assureur se réservera le droit de refuser de couvrir le risque de dépendance, ou bien l’acceptera, mais en appliquant une ou des surprimes.
- L’âge de l’assuré au moment de la souscription : Plus l’assuré souscrit jeune, plus il participera à financer le risque, donc moins la cotisation sera élevée. Précisons qu’il est bon d’y souscrire entre 50 et 60 ans pour profiter d’un tarif très avantageux. Généralement, au-delà de 75 ans, les assureurs refusent d’assurer la personne;
- L’étendue de la couverture : Les garanties souscrites valent-elles dès la dépendance partielle, ou bien à compter de la déclaration de dépendance totale ? Ce choix impactera également le coût de la cotisation;
- Le niveau de rente choisi : En cas de dépendance attestée médicalement, un niveau de rente sera souscrit pour définir le versement effectué par l’assureur. Plus le niveau de rente choisi est élevé, plus la cotisation le sera;
- Le délai de carence : Il désigne la période durant laquelle la cotisation est due, mais les garanties ne sont pas encore acquises. En cas de dépendance durant le délai de carence, l’assuré ne serait pas indemnisé, ni même de manière rétroactive. Plus le délai est court, plus la cotisation est élevée;
- Le délai de franchise : Il sera souvent de 90 jours. Ici, les garanties sont acquises, mais un délai sera appliqué avant de procéder à la prise en charge par l’assureur. Là encore, plus il est court, plus la cotisation est élevée.
Selon quels critères comparer les assurances dépendance ?
Comme sur tout contrat d’assurance, le coût ne doit pas être le seul élément étudié pour déterminer la compétitivité d’une offre. D’autres éléments qui forment les garanties et les conditions d’assurance et de prise en charge sont à analyser en parallèle, pour évaluer le meilleur rapport « qualité des prestations » / « tarif de cotisation d’assurance dépendance ». Il s’agira notamment des suivants :
- Les modalités d’évaluation de la dépendance : Selon que l’assureur opte pour la grille AVQ ou la grille AGGIR, l’évaluation pourra être différente. Certains assureurs pourront alors confirmer une dépendance partielle à un assuré, et lui verser un pourcentage de rente, alors qu’un autre assureur n’évaluera pas l’état de santé comme dépendant;
- Les conditions de souscription : L’âge limite d’adhésion et les conditions d’adhésion, comme notamment le questionnaire de santé ou même l’examen de santé, sont à étudier. Selon l’état de santé de l’assuré au moment de la souscription, ces paramètres pourront largement venir impacter la compétitivité d’un contrat;
- Les modalités de fixation et d’évolution des primes : Certains contrats prévoient des hausses de la cotisation d’assurance, de manière automatique avec l’avancée dans l’âge, ou bien avec l’évolution du coût de la vie, ou sur d’autres motifs encore. Selon ces augmentations, si l’assuré se retrouve alors dans l’impossibilité de payer sa cotisation, cela entraîne-t-il la résiliation immédiate du contrat, ou bien la possibilité de réduire ses garanties, et auquel cas selon quelle formalité;
- L’étendue de la couverture et les conditions de déclenchement : Chaque assureur est libre d’interpréter la dépendance comme il l’entend. D’autant que certains se réfèreront au Code de la Sécurité sociale, d’autres au Code des assurances, et d’autres encore au Code de la mutualité. Le contrat intègre-t-il la dépendance partielle ? Comment la dépendance est-elle évaluée ? Comment la rente est-elle versée ? Selon le niveau de dépendance, quel pourcentage du montant défini sur le contrat sera reversé ? Ces paramètres sont primordiaux pour évaluer la compétitivité d’un contrat;
- Les délais de carence et de franchise : Le délai de carence correspond à la période durant laquelle la cotisation est due, mais les garanties ne sont pas acquises. Si la dépendance intervient durant ce délai, elle ne sera pas prise en charge. Le délai de franchise est une période durant laquelle les garanties sont acquises, mais aucun remboursement ne se fera avant la fin, généralement sur 60 ou 90 jours, sauf dans le cas d’une dépendance des suites d’un accident. Idéalement, ils ne devront pas être trop élevés;
- Les services d’assistance proposés : Certains contrats intègrent des prestations d’assistance, à la fois pour l’aidant qui pourra parfois se voir dispenser une formation aux soins infirmiers, ou un soutien psychologique. Être aidant ne signifie pas que l’on ne requiert pas le besoin d’être aidé. Egalement, pour la personne dépendante, certains contrats intègrent des services de protection juridique, d’assistance psychologique, de mise en relation avec des aides ménagères, ou avec des coiffeurs à domicile, etc.;
- Les options en cas de décès prématuré : L’assurance dépendance est dite « à fonds perdus », dans le sens où les primes d’assurance versées ne constituent pas une épargne. Si l’assuré ne devient pas dépendant, il ne récupèrera pas la somme des cotisations versées. Toutefois, certains contrats permettent une option « capital décès », dans le cas d’un décès prématuré sans avoir été dépendant, qui est alors versé sous forme de capital aux bénéficiaires désignés pour aider au paiement des frais d’obsèques.
Comment comparer en ligne les contrats d’assurance dépendance ?
Pour comparer habilement et efficacement plusieurs contrats d’assurance dépendance pour en établir un comparatif fiable permettant un choix éclairé, il est vivement recommandé de s’aider des services d’un comparateur d’assurances dépendance en ligne. En seulement 2 minutes, il sera en mesure de présenter un panel d’offres d’assurances correspondant au besoin exprimé du demandeur, tout en mettant en exergue les éléments saillants du devis, où il est a minima nécessaire de porter son attention.
Chaque paramètre précité est à étudier. Mais probablement que le plus important sera celui du déclenchement des garanties. En effet, la prise en charge de la dépendance partielle est primordiale, et son évaluation et interprétation par l’assureur aura toute son importance. Pourquoi ? Parce qu’il sera probablement plutôt rare de passer d’un état de totale indépendance, à un état de dépendance totale. Aussi, c’est bien dès qu’une dépendance partielle est constatée et attestée par un médecin, qu’il sera nécessaire de profiter d’une rente pour aménager un logement, pour opter pour un hébergement en établissement de soins, ou bien pour avoir recours aux aides à domicile.
Le comparateur va faciliter cette lecture minutieuse des conditions d’assurance. Ils établiront un comparatif détaillé d’un panel d’offres d’assurances dépendance, présentant leurs points forts et faibles. Enfin, précisons bien que le recours aux services d’un comparateur d’assurance dépendance en ligne est totalement gratuit, et n’impose aucune forme d’engagement. C’est un réel outil d’aide aux démarches.