Se prémunir d’une assurance dépendance permet de cotiser durant sa vie active et parfaitement indépendante, pour profiter par la suite d’un soutien financier et humain en cas d’entrée dans la dépendance.
C’est pourquoi la prise en charge de la dépendance par l’anticipation est nécessaire. Mais à quel âge est-il conseillé de souscrire son assurance dépendance ? Explication.
Que propose exactement l’assurance dépendance ?
La dépendance se définie comme l’état dans lequel se trouve une personne âgée qui, pour des raisons liées au manque ou à la perte d’autonomie, qu’elle soit physique, psychique, ou intellectuelle, a besoin d’une assistance et/ou d’une aide importante afin d’accomplir les actes courants de la vie. L’assurance dépendance vise donc à couvrir les frais de services à la personne, de soins, ou même d’hébergement en maison de retraite des personnes âgées en perte d’autonomie. En effet, la dépendance induit bien souvent d’importantes dépenses. C’est pourquoi le « risque dépendance » peut être assuré par une assurance, proposée par l’un des trois acteurs suivants :
- Les sociétés d’assurances, régies par le Code des assurances, soit les compagnies d’assurances, les mutuelles d’assurance, ou encore les bancassurances;
- Les mutuelles de santé, régies par le Code de la mutualité;
- Les institutions de prévoyance, régies par le Code de la Sécurité sociale.
Le risque de dépendance doit être évalué pour que l’assuré puisse profiter des prestations. Le contrat d’assurance définit la dépendance, différemment selon l’organisme assureur, et le Code auquel il se réfère. Quoi qu’il en soit, chacun évaluera la dépendance selon des critères psychiques, fonctionnels, et/ou physiques :
- La dépendance psychique est définie comme l’impossibilité d’effectuer seul et intégralement, autrement dit sans incitation ni surveillance, des actes de la vie courante, et ce à la suite d’une maladie ou d’un handicap de nature psychique, constaté médicalement. Le psychisme est un ensemble de processus et phénomènes conscients ou inconscients relevant de l’esprit, de l’intelligence, de l’affectivité, et de la volonté. Pour mieux comprendre peut-être, les troubles psychiques sont par exemple un état de stress post-traumatique, des troubles de la personnalité, des troubles obsessionnels-compulsifs, un état dépressif, une addiction, etc.
- La dépendance fonctionnelle est définie comme l’impossibilité d’effectuer seul et intégralement un ou plusieurs actes de la vie courante à la suite d’un handicap physique médicalement constaté. Egalement pour tenter de mieux cerner ce type de dépendance, disons qu’elle rassemble les troubles qui affectent la motricité volontaire, les fonctions sensitives, les fonctions cognitives, ou les fonctions sensorielles.
A quel âge est-il judicieux de souscrire une assurance dépendance ?
L’assurance dépendance peut généralement être proposée dès 40 ans, mais les assurés n’y souscriront en moyenne qu’à l’arrivée en retraite pour ceux présentant déjà une fragilité particulière, ou entre 60 et 70 ans. En réalité, après 60 ans, c’est déjà un peu tard. En effet, toutes les assurances fonctionnent de la même façon. Elles acceptent d’assurer un risque, et non pas un besoin immédiat. Aussi, une assurance dépendance se souscrit généralement à partir de 40 ans, et jusqu’à 60 ans, autrement dit jusqu’au début de la possibilité de profiter des garanties souscrites. La majorité des assureurs refusera les nouveaux souscripteurs ayant atteint les 75 ans, ou plus. En n’entrant pas dans ces standards lors de la souscription, une surprime sera probablement imposée au contrat.
Ajoutons également que les formalités à l’adhésion ne seront pas les mêmes selon l’âge de l’assuré :
- Avant 50 ans, une simple déclaration sur l’honneur de l’état de santé suffira;
- Après 50 ans, l’assuré devra remplir un questionnaire médical approfondi, et lister ses problèmes de santé, ses antécédents médicaux, ses traitements en cours, etc.;
- Après 65 ans, l’assureur exigera bien souvent un examen médical diligenté avant la souscription, pour valider ou non l’assurance.
Au-delà de l’âge, l’état de santé est un élément important. Il est évidemment impossible d’anticiper l’entrée dans la dépendance, mais certaines personnes jeunes présentent déjà malheureusement des pathologies ou des risques de développer une pathologie héréditaire. Dans ce cas, mieux vaudra s’y prendre tôt pour profiter d’une cotisation d’assurance raisonnable en rapport au risque plus élevé de recours à l’assureur. Il est important de souligner que l’état de santé au moment de la souscription est important, d’où l’intérêt également de souscrire tôt à ce type d’assurance.
Pourquoi est-il recommandé d’anticiper sa couverture dépendance ?
Quel que soit le sujet abordé, l’anticipation est toujours mère de prévoyance et de sûreté. En premier lieu, anticiper sa couverture dépendance revient à intégrer et à se protéger face à deux arguments structurels majeurs :
- L’espérance de vie qui augmente : En 10 ans, l’espérance de vie a augmenté de près de 20 %. C’est une progression très importante, qui présente des chamboulements et des nécessités de réaménagement des modes et conditions de vie. Comprenons bien que les 20 % de vie gagnés sont des années de vieillissement. La présentation est probablement maladroite ou mal formulée, mais l’idée est bien celle-ci. Ce sont donc des années supplémentaires avec le risque plus important de recours aux soins, de perte d’autonomie, d’isolement, etc. L’augmentation de l’espérance de vie est un vrai sujet dont les conséquences doivent être largement anticipées sous tous les aspects.
- La génération des baby-boomers : Le pic de natalité d’après guerre, des années 1940 jusqu’au milieu des années 1960, a entraîné ce que l’on nomme la génération des baby-boomers. Aujourd’hui, ils se retrouvent tous en retraite, d’où la problématique casse-tête que doivent gérer les gouvernements successifs : « Comment continuer à financer le régime des retraites tel qu’il existe aujourd’hui ? ». Le prochain sujet épineux à traiter sera donc logiquement l’entrée dans la dépendance de ces baby-boomers. Le manque de moyens financiers et humains amènera probablement à une augmentation des coûts de l’assurance dépendance dans quelques années, d’où l’intérêt de ne pas tarder à y souscrire.
Disons que ces deux éléments renforcent l’intérêt de souscrire une assurance dépendance. Mais pourquoi est-il si judicieux de l’anticiper suffisamment ? Principalement pour deux raisons :
- Le coût de la cotisation : Nous le disions, les assureurs assurent un risque, et non un besoin immédiat. Aussi, plus l’assurance dépendance sera souscrite jeune, plus l’assureur aura la conviction que l’assuré pourra largement participer au fonds commun avant d’un jour peut-être recourir à son assurance dépendance. La cotisation fixée est donc bien moins élevée et s’inscrit parfaitement et sans difficulté dans un budget mensuel classique;
- La sérénité des proches : L’entrée dans la dépendance entraîne généralement l’investissement humain des proches, mais aussi financier. Lorsqu’il faut aménager un logement, ou trouver une place en établissement de santé, les proches sont bien souvent impactés financièrement. L’assurance dépendance souscrite en amont rassure donc les proches sur le fait qu’elle prendra la relève en cas de besoin dans un avenir à court, moyen ou long terme.
Pourquoi n’est-il pas judicieux de souscrire une assurance dépendance avant 40 ans ?
Les assurances dépendance ne sont pas des assurances-vie. Autrement dit, ce sont des contrats à fonds perdus, dont le versement des prestations est uniquement subordonné à la survenance de l’état de dépendance. Aussi, anticiper la souscription d’une assurance dépendance avant de rencontrer d’éventuels problèmes de santé est judicieux, mais y souscrire trop tôt ne l’est pas. Les cotisations seront définitivement perdues, sans aucune évidence de recourir un jour à son assurance. Certaines personnes âgées ne deviennent jamais dépendantes. Rappelons bien d’ailleurs que la définition de la dépendance par l’assureur est primordiale. Le contrat devra impérativement prendre en charge la dépendance partielle pour être compétitif. Sans cela, l’investissement financier pour adapter le logement aura déjà été déboursé lorsque l’assuré entrera éventuellement dans la dépendance totale.
Assurance dépendance : l’âge de l’assuré est-il le seul élément qui impacte le coût de la cotisation ?
Vous l’avez deviné, évidemment, non, l’âge n’est pas le seul élément à prendre en compte. Il s’inscrit parmi une liste de paramètres qui va former un tarif de cotisation :
- L’étendue de la couverture : Les garanties souscrites valent-elles dès la dépendance partielle, ou bien à compter de la déclaration de dépendance totale ? Ce choix impactera évidemment le coût de la cotisation;
- Le niveau de rente choisi : En cas de dépendance attestée médicalement, un niveau de rente sera souscrit pour définir le versement effectué par l’assureur. Plus le niveau de rente choisi est élevé, plus la cotisation le sera;
- Le délai de carence : Il désigne la période durant laquelle la cotisation est due, mais les garanties ne sont pas encore acquises. En cas de dépendance durant le délai de carence, l’assuré ne serait pas indemnisé, ni même de manière rétroactive. Plus le délai est court, plus la cotisation est élevée;
- Le délai de franchise : Il sera souvent de 90 jours. Ici, les garanties sont acquises, mais un délai sera appliqué avant de procéder à la prise en charge par l’assureur. Là encore, plus il est court, plus la cotisation est élevée.
Selon l’ensemble de ces paramètres, les uns contrebalançant les autres, l’assureur se réservera le droit d’accepter ou de refuser de couvrir le risque de dépendance, ou bien l’acceptera en ajoutant une surprime liée au risque qu’il juge plus important.
Pourquoi et comment étudier des devis en ligne d’assurance dépendance ?
Elle porte la même dénomination sur tous les contrats, et pourtant, l’assurance dépendance peut se voir attribuer plusieurs définitions, chacune pleine de subtilités qui entraîneront potentiellement une prise en charge différente. C’est pourquoi les conditions de versement d’une rente ou d’un capital seront à étudier avec beaucoup d’attention et de vigilance, et probablement encore davantage si l’assuré a atteint ou dépassé les 60 ans lors de la souscription. L’idée va donc être d’évaluer le meilleur rapport qualité/prix d’une offre, selon son profil. Pour ce faire, voici les éléments qu’il conviendra d’analyser en corrélation :
- Les conditions de souscription : L’âge limite d’adhésion et les conditions d’adhésion, comme notamment le questionnaire de santé ou même l’examen de santé, sont à étudier. Selon l’état de santé de l’assuré au moment de la souscription, ces paramètres pourront largement venir impacter la compétitivité d’un contrat;
- Les modalités d’évaluation de la dépendance : Selon que l’assureur opte pour la grille AVQ ou la grille AGGIR, l’évaluation pourra être différente. Certains assureurs pourront alors confirmer une dépendance partielle à un assuré, et lui verser un pourcentage de rente, alors qu’un autre assureur n’évaluera pas l’état de santé comme dépendant;
- L’étendue de la couverture et les conditions de déclenchement : Chaque assureur est libre d’interpréter la dépendance comme il l’entend. D’autant que certains se réfèreront au Code de la Sécurité sociale, d’autres au Code des assurances, et d’autres encore au Code de la mutualité. Le contrat intègre-t-il la dépendance partielle ? Comment la dépendance est-elle évaluée ? Comment la rente est-elle versée ? Selon le niveau de dépendance, quel pourcentage du montant défini sur le contrat sera reversé ? Ces paramètres sont primordiaux pour évaluer la compétitivité d’un contrat;
- Les modalités de fixation et d’évolution des primes : Certains contrats prévoient des hausses de la cotisation d’assurance, de manière automatique avec l’avancée dans l’âge, ou bien avec l’évolution du coût de la vie, ou sur d’autres motifs encore. Selon ces augmentations, si l’assuré se retrouve alors dans l’impossibilité de payer sa cotisation, cela entraîne-t-il la résiliation immédiate du contrat, ou bien la possibilité de réduire ses garanties, et auquel cas selon quelle formalité;
- Les services d’assistance proposés : Certains contrats intègrent des prestations d’assistance, à la fois pour l’aidant qui pourra parfois se voir dispenser une formation aux soins infirmiers, ou un soutien psychologique. Être aidant ne signifie pas que l’on ne requiert pas le besoin d’être aidé. Egalement, pour la personne dépendante, certains contrats intègrent des services de protection juridique, d’assistance psychologique, de mise en relation avec des aides ménagères, ou avec des coiffeurs à domicile, etc.;
- Les délais de carence et de franchise : Le délai de carence correspond à la période durant laquelle la cotisation est due, mais les garanties ne sont pas acquises. Si la dépendance intervient durant ce délai, elle ne sera pas prise en charge. Le délai de franchise est une période durant laquelle les garanties sont acquises, mais aucun remboursement ne se fera avant la fin, généralement sur 60 ou 90 jours, sauf dans le cas d’une dépendance des suites d’un accident. Idéalement, ils ne devront pas être trop élevés;
- Les options en cas de décès prématuré : L’assurance dépendance est dite « à fonds perdus », dans le sens où les primes d’assurance versées ne constituent pas une épargne. Si l’assuré ne devient pas dépendant, il ne récupèrera pas la somme des cotisations versées. Toutefois, certains contrats permettent une option « capital décès », dans le cas d’un décès prématuré sans avoir été dépendant, qui est alors versé sous forme de capital aux bénéficiaires désignés pour aider au paiement des frais d’obsèques.
Pour comparer habilement et efficacement plusieurs contrats d’assurance dépendance pour en établir un comparatif fiable permettant un choix éclairé, il est vivement recommandé de s’aider des services d’un comparateur d’assurances dépendance en ligne. En seulement 2 minutes, il sera en mesure de présenter un panel d’offres d’assurance correspondant au besoin exprimé du demandeur, tout en mettant en exergue les éléments saillants du devis, où il est a minima nécessaire de porter son attention.