Quelle est l’assurance dépendance la moins chère en 2024 ?

La dépendance, partielle ou totale, est un sujet profond et très impactant qui s’annonce à traiter dans les prochaines années.

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C’est déjà aujourd’hui un réel fléau, avec des personnes en situation de dépendance, totalement isolées, dont la précarité ne leur permet pas d’accéder aux services à domicile ou facilitant la connexion avec le monde qui les entoure. C’est pourquoi l’assurance dépendance existe, pour prévenir cette perte d’autonomie. Comment couvrir ce risque tout en profitant d’un contrat le moins cher possible ? Explication.

Pourquoi souscrire une assurance dépendance ?

L’évolution démographique est largement en cause dans le recours à une assurance dépendance. Pourquoi ? Pour trois raisons principales. D’abord, parce que la population augmente. D’ici à 2060, en se référant aux évolutions constantes, nous devrions passer la barre des 74 millions de Français, contre 68 millions à début 2024. En proportionnalité donc, les personnes âgées de plus de 80 ans, qui sont aujourd’hui environ 3 millions en France, seront alors près de 9 millions en 2060.

Ensuite, parce que l’espérance de vie augmente. En 10 ans, elle a pris 20 %. Si avec elle, l’état de santé général est amélioré, par l’ampleur significative des soins préventifs notamment, il n’empêche que chacun d’entre nous vivra potentiellement plus vieux, donc potentiellement plus d’années dans la perte d’autonomie et la dépendance. L’augmentation de l’espérance de vie est un vrai sujet dont les conséquences doivent être largement anticipées sous tous les aspects.

Enfin, parce que la génération des baby-boomers nés de l’après-guerre, soit entre 1940 et 1960 ou 65, se retrouve désormais pour la quasi-totalité en retraite, et donc que les plus anciens ont passé les 80 ans, donc plus exposés au risque de dépendance.

Ces trois facteurs mettent en évidence toute la difficulté qui s’annonce de financer la dépendance comme elle l’est aujourd’hui. Le problème rencontré actuellement du financement des retraites va peu à peu se reporter sur celui de la dépendance. Si les établissements médicalisés d’accueil s’implantent davantage, soyons clairs, ils ne satisferont jamais pleinement le besoin qui s’annonce dans les années à venir. C’est donc sur le soutien au maintien à domicile qu’il faut œuvrer, sur la mise en place d’aides, ce qui entraîne des conséquences financières, humaines, et techniques.

Se prémunir d’une assurance dépendance permet donc de cotiser durant sa vie active et parfaitement indépendante, pour profiter par la suite d’un soutien financier et humain en cas d’entrée dans la dépendance.

Que propose l’assurance dépendance ?

L’assurance dépendance peut être proposée par des sociétés d’assurances, qui sont régies par le Code des assurances, par des mutuelles de santé, qui sont régies par le Code de la mutualité, ou par des institutions de prévoyance, qui sont régies par le Code de la Sécurité Sociale. Vous l’aurez compris, selon le Code auquel il se réfère, l’organisme assureur évaluera la dépendance différemment. Notons pourtant qu’ils lui appliquent une définition similaire, soit celle de l’impossibilité ou la difficulté rencontrée par une personne âgée de réaliser en autonomie et sans incitation les Actes essentiels de la Vie Quotidienne. En bref, l’assurance dépendance garantit le risque de ne plus pouvoir assumer les actes essentiels de la vie courante, selon la grille AVQ ou selon la grille AGGIR.

Quel que soit le mode d’évaluation de la dépendance, si elle est reconnue à l’assuré, elle pourra donner lieu au versement d’une rente, pour participer au financement des besoins d’aménagement du quotidien ou du logement, ou bien au financement du loyer d’une chambre en Ehpad, ou encore pour financer l’assistance à domicile, type soins infirmiers, aide-ménagère, soins de kinésithérapie, etc. La personne dépendante à libre usage des sommes perçues afin de financer la solution qui lui convient le mieux. En revanche, si l’assuré conserve son autonomie jusqu’à son décès, les cotisations versées sont perdues, elles n’entrent pas dans le cadre de la succession mais sont conservées par l’assureur.

Trois garanties peuvent être intégrées au contrat d’assurance dépendance :

  • La dépendance totale : Il s’agit là de l’impossibilité d’accomplir au mois 4 des 5 actes de la vie courante précités sans aide extérieure. Lorsque l’état de dépendance totale est reconnu, le versement de la rente s’effectue donc à hauteur de 100 % du montant prévu par le contrat;
  • La dépendance partielle : Généralement, elle est considérée dès lors que l’assuré présente une dépendance sur au moins 3 des 5 actes de la vie courante précités. La dépendance partielle entraîne le versement d’une rente correspondant à un pourcentage de la rente prévue en cas de dépendance totale. Si l’on considère que la dépendance totale sera de 100 %, le degré de dépendance partielle sera évalué par le médecin;
  • Les prestations complémentaires : La majorité des contrats prévoit des renforts en incluant des prestations autour du service à la personne. Il pourra s’agir de la téléassistance, d’une aide ménagère, du portage de repas ou de médicaments, d’un coiffeur, d’une aide au maintien des capacités par la stimulation, de la protection juridique, d’une assistance psychologique aux proches aidants, etc.

Une assurance dépendance ne se souscrit pas au moment où le besoin s’en fait sentir. Les conditions de souscription permettent de souscrire dès 40 ans. Après 75 ans, il n’est généralement plus possible de souscrire.

Quelle est l’assurance dépendance la moins chère ?

Chaque assureur peut proposer des formules d’assurance dépendance débutant autour des 10 € par mois. En réalité, un tarif seul ne signifie pas grand-chose. En effet, plusieurs facteurs seront à intégrer pour déterminer la réelle compétitivité d’une offre. Nous les détaillerons par la suite. Dressons donc plutôt ici une forme de top 3 des meilleures offres d’assurance pour couvrir le risque de dépendance, à un tarif parfaitement compétitif :

  • L’assurance dépendance proposée par AG2R La Mondiale : La souscription peut se faire de 18 à 74 ans. Elle est facilitée par une déclaration d’état de santé simplifiée unique. La rente viagère choisie sur le contrat peut aller de 300 à 4 000 €. Le contrat inclut la dépendance partielle, et versera alors 50 % de la rente souscrite. Mais ce n’est pas tout. A l’entrée dans la dépendance et pour faire face aux premières dépenses indispensables liées à la perte d’autonomie, un capital à définir sera versé, en plus de la rente, qui sera de 2 500, de 5 000, ou de 10 000 €. Elle n’applique aucun délai de franchise;
  • L’assurance dépendance proposée par Groupama : Elle permet le versement d’une rente mensuelle à vie, pouvant aller jusqu’à 2 000 € en cas de dépendance totale. Un capital pouvant aller jusqu’à 5 000 € sera également versé pour aider au financement des aménagements liés à l’adaptation du domicile. Des services de prévention et des garanties d’assistance seront également inclus au contrat, et profitables à l’assuré dès la souscription, même sans dépendance. Deux formules seront possibles, l’une intégrant la dépendance partielle, l’autre non;
  • L’assurance dépendance proposée par la MAAF : L’adhésion à l’assurance dépendance de la MAAF est accessible aux personnes âgées entre 45 et 75 ans. Le questionnaire médical d’entrée est simplifié et ne contient que 5 questions. En cas de dépendance, l’assuré perçoit une rente mensuelle pouvant aller jusqu’à 2 500 €, ainsi qu’un capital équipement équivalent à une année complète de rentes. L’aide à domicile, la téléassistance, et d’autres services encore accompagnent la garantie principale.

Le coût de l’assurance est-il le seul élément à prendre en compte ?

La réponse, vous vous en doutez, est évidemment non. Il n’est pas judicieux de n’évaluer que le coût de la cotisation, ou disons du moins que le coût doit s’étudier après avoir comparé de nombreux autres paramètres, pour tendre vers le meilleur rapport qualité / prix des prestations. Aussi, voici quelques éléments à intégrer à la réflexion et à la comparaison des devis :

  • L’étendue de la couverture : Les garanties souscrites valent-elles dès la dépendance partielle, ou bien à compter de la déclaration de dépendance totale ? Ce choix impactera également le coût de la cotisation, comme les prestations complémentaires intégrées ou non au contrat;
  • Le niveau de rente choisi : En cas de dépendance attestée médicalement, un niveau de rente sera souscrit pour définir le versement effectué par l’assureur. Plus le niveau de rente choisi est élevé, plus la cotisation le sera;
  • Le délai de carence : Il désigne la période durant laquelle la cotisation est due, mais les garanties ne sont pas encore acquises. En cas de dépendance durant le délai de carence, l’assuré ne serait pas indemnisé, ni même de manière rétroactive. Plus le délai est court, plus la cotisation est élevée;
  • Le délai de franchise : Il sera souvent de 90 jours. Ici, les garanties sont acquises, mais un délai sera appliqué avant de procéder à la prise en charge par l’assureur. Là encore, plus il est court, plus la cotisation est élevée;
  • Les options en cas de décès prématuré : L’assurance dépendance est dite « à fonds perdus », dans le sens où si l’assuré ne devient pas dépendant, il ne récupèrera pas la somme des cotisations versées. Toutefois, certains contrats permettent une option « capital décès », dans le cas d’un décès prématuré sans avoir été dépendant, qui est alors versé sous forme de capital aux bénéficiaires désignés pour aider au paiement des frais d’obsèques. C’est une option qui impactera également le coût de la cotisation.

Ajoutons enfin que les modalités de fixation et d’évolution des primes seront un élément à intégrer au choix. En effet, sur certains contrats, si l’assuré se trouve dans l’impossibilité de payer sa cotisation, en passant d’un salaire à une pension retraite, ou bien d’un salaire à l’APA, cela entraîne la résiliation immédiate du contrat. Dans d’autres cas, la possibilité de réduire ses garanties ou bien un capital est acquis à compter d’un certain nombre de cotisations versées.

Comment profiter d’une assurance dépendance la moins chère possible ?

Voici quelques conseils pour profiter d’un tarif compétitif pour son assurance dépendance :

  • Ne pas souscrire trop tard : Toutes les assurances fonctionnent de la même façon. Elles acceptent d’assurer un risque, et non pas un besoin immédiat. Aussi, une assurance dépendance se souscrit généralement à partir de 40 ans, et jusqu’à 60 ans, autrement dit jusqu’au début de la possibilité de profiter des garanties souscrites. La majorité des assureurs refusera les nouveaux souscripteurs ayant atteint les 75 ans, ou plus. En n’entrant pas dans ces standards lors de la souscription, une surprime sera probablement imposée au contrat;
  • Présenter une bonne santé : Evidemment et malheureusement, ça ne se contrôle pas. Mais il est important de souligner que l’état de santé au moment de la souscription est important, d’où l’intérêt également de souscrire tôt à ce type d’assurance. Dès lors que des pathologies ou maladies sont à signaler, l’assureur pourra potentiellement y voir là un risque accru d’entrée dans la dépendance partielle;
  • Utiliser les comparateurs d’assurance dépendance en ligne : Ils établiront un comparatif détaillé d’un panel d’offres d’assurances dépendance, présentant leurs points forts, ou du moins les éléments saillants à étudier. Le comparateur offre un service totalement gratuit et sans aucune obligation d’engagement in fine. Il a pour objectif d’orienter le choix vers le prestataire assureur le plus compétitif;
  • S’essayer à la négociation : Le secteur des assurances est extrêmement concurrentiel. Chaque assureur établit une base de cotisation, et la fait évoluer selon le profil de l’assuré et les renforts qu’il souhaite ajouter à son contrat. Aussi, cette part qui évolue au bon vouloir de l’assureur peut être négociée. La présentation récupérée du comparateur en ligne peut plus facilement permettre la négociation.

Le montant de la rente viagère ou du capital unique qui sera versé en cas de dépendance sera décidé à la signature du contrat. C’est ce montant qui conditionnera en partie le coût de la cotisation mensuelle. Le choix devra se penser en termes de besoin, en se projetant. L’assuré a-t-il des enfants vivant à proximité, qui pourront alors l’aider dans son quotidien ? L’assuré vit-il dans un logement qui ne nécessitera que quelques aménagements à la marge ? Ou bien vit-il dans un logement parfaitement incompatible avec l’entrée dans la dépendance ? L’assuré est-il propriétaire ou locataire ? Ces éléments sont primordiaux dans le choix fait du type de versement.

Au-delà de ces conseils, rappelons bien qu’un contrat d’assurance dépendance doit couvrir un risque potentiel dont les conséquences peuvent être importantes et impactantes. Choisir d’y souscrire doit logiquement induire une démarche de prévoyance jusqu’au-boutiste, en inscrivant le dénominateur financier comme élément de conclusion, après avoir étudié chacune des conditions et paramètres de prise en charge de la dépendance.